Vaincre les insomnies avec l’hypnose
Le sommeil, un besoin fondamental
Nous consacrons environ un tiers de notre temps à dormir. La durée de sommeil varie selon les individus : deux français sur trois déclarent avoir besoin d’au moins 8 heures de sommeil, seuls 5 % environ se contenteraient de moins de 6 heures. Il faut tout de même au moins 5 heures par nuit chez les adultes et au moins 8 heures chez les enfants (l’hormone de croissance est libérée à 90 % durant le sommeil).
Il est parfaitement établi que le sommeil est crucial pour de nombreuses fonctions biologiques. Dormir est indispensable au développement et à la maturité cérébrale et aide à réduire le vieillissement du cerveau.
Le sommeil participe à la consolidation de la mémoire et permet au cerveau de se nettoyer des déchets et toxines accumulés au cours de la journée, notamment sur le plan émotionnel.
Quand on dort, le cerveau est extrêmement actif et favorise l’apprentissage. La mémoire de ce que l’on a appris durant la journée est consolidée. On conseille ainsi souvent de relire un texte avant de s’endormir pour mieux le mémoriser.
Beaucoup de personnes dorment mal ou trop peu
Environ 20 à 30 % de la population se plaint de troubles de sommeil, dont 15 à 20 % d’insomnies modérées et 9 à 10 % d’insomnies sévères. Le manque chronique n’est pas seulement une source de fatigue, il peut entrainer des troubles divers et favoriser certaines pathologies.
L’insomnie recouvre trois types de symptômes, lesquels peuvent se combiner ou changer avec le temps.
En premier lieu, on a des difficultés à s’endormir à l’heure du coucher. Cette insomnie devient chronique lorsqu’elle s’installe et devient elle-même anxiogène. On repousse le moment du coucher de peur de ne pas pouvoir trouver le sommeil. L’insomnie s’entretient et se nourrit d’elle-même.
La deuxième forme est celle des réveils nocturnes fréquents ou prolongés. Si l’on passe plus de 30 mn éveillé au milieu de la nuit, avec une durée de sommeil inférieure à 6h30, on considère qu’il s’agit d’un problème d’insomnie.
La troisième concerne les réveils prématurés avec une incapacité à retrouver le sommeil.
Que le sommeil soit trop court, trop léger ou en pointillés, il est de façon générale insuffisant et peu réparateur.
Si les causes des insomnies peuvent être physiques (apnées du sommeil, jambes sans repos, reflux gastro-oesophagien, asthme….), elles sont souvent psychiques, sur fond d’anxiété et de dépression. Elles peuvent parfois relever de problématiques plus anciennes et remonter jusqu’à l’enfance.
Stop aux somnifères et aux anxiolytiques
Les somnifères qui sont aujourd’hui les plus prescrits font partie de la famille des benzodiazépines et apparentés.
Les médecins les prescrivent massivement : soit 117 millions de boites vendues en 2015… avec environ 4 millions de personnes exposées, les français comptent parmi les plus grands consommateurs de somnifères en Europe, alerte la haute Autorité de Santé.
Plus d’un quart des plus de 65 ans (près de 40 % des plus de 85 ans) prennent des somnifères au long cours, durant 7 mois en moyenne, et parfois pendant des décennies.
La médicamentation contre les insomnies n’est pas une solution de long terme, sans parler des effets secondaires et d’accoutumance aux molécules.
Les benzodiazépines sont même nuisibles parce qu’ils sont redoutablement efficaces… Les patients s’installent dans la certitude de pouvoir dormir et ne sont à l’écoute de leurs rythmes biologiques.
On a chacun une horloge biologique qui nous est propre.
Il faut la repérer, elle nous laisse un créneau de 15 minutes à ne pas rater.
Les somnifères et autres calmants déstructurent le sommeil, provoquent des troubles de la mémoire et un phénomène de dépendance.
Y renoncer passe par une période de désintoxication, mais l’écoute et la confiance dans le corps reviennent progressivement, l’amélioration se combinant au plaisir de pouvoir se libérer des médicaments.
L’hypnose efficace pour vaincre l’insomnie, pour retrouver un sommeil réparateur….. avec les effets secondaires en moins……
L’hypnothérapie est indiquée dans le cas d’une insomnie ayant pour cause :
- Le stress émanant de conflits professionnels ou affectifs et, plus ponctuellement, avant un examen, un concours ;
- La dépression anxieuse, où l’insomnie n’est qu’un symptôme parmi les autres manifestations de la peur et de l’anxiété.
- Le sevrage progressif des hypnotiques
En identifiant la cause des troubles du sommeil, l’hypnothérapeute adapte sa technique et ses suggestions au patient et au type d’insomnie.
Une récente étude menée par des chercheurs des universités de Zurich et de Fribourg démontre que même les plus réfractaires au sommeil réagissent favorablement à l’hypnose.
Les plus réceptives à l’hypnose – sur le panel de femmes uniquement – ont constaté une très nette amélioration de leur sommeil profond, la phase du sommeil la plus réparatrice.
C’est en effet durant cette période que l’activité du cerveau et du corps ralentit, ce qui permet de se reposer. Cette incapacité à se détendre peut être liée à des soucis personnels qui reviennent en boucle, mais on ne sait pas toujours quelle en est la cause.
La transe hypnotique est comparable à la première phase de l’endormissement qualifié d’état hypnagogique. Cette phase permet de déconnecter avec l’environnement.
Le simple fait d’accéder et d’enclencher ce processus hypnotique résout presque à lui seul les problèmes liés à l’endormissement. L’inconscient réapprend donc à se servir de cet apprentissage que l’on met en place et le réactivera chaque soir.
Au-delà de cet apprentissage qui sera réactiver et enregistrer par l’inconscient, l’hypnose va permettre d’apprendre à gérer le stress, à regarder ses problèmes autrement, les regarder avec plus de distance, apprendre à lâcher prise, et aussi souvent apprendre à faire des choix pour orienter sa vie autrement.
Prendre des décisions, faire des choix sont vécus comme une libération.
Sarah Letot, Hypnose Zen Paris
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