L’Hypnose pour vaincre sa peur de prendre la parole en public

• 15 janvier 2021
• Sarah Letot

Vaincre sa peur de prendre la parole en public est essentiel pour se développer personnellement et professionnellement. L’hypnose peut vous y aider.

La peur de parler en public génère de l’anxiété

La boule dans la gorge, le ventre noué, les jambes qui tremblent, la voix chevrotante, le cœur qui bat plus vite,… nous avons tous plus ou moins connu ces petits moments désagréables qui précèdent la prise de parole en public, que ce soit au cours de notre vie professionnelle ou personnelle. 

Etre stressé avant de prendre la parole devant un auditoire – de nature et de taille variable – n’a rien d’exceptionnel, surtout si on n’est pas habitué à ce type d’exercice, a fortiori lorsqu’il recouvre des enjeux personnels importants.

Il y a un état de stress normal par rapport à cette situation, comme on peut l’être à l’approche d’autres types d’événements ou des relations plus intimes.

Le stress ou « syndrome général d’adaptation » est d’abord, et à un stade modéré, un processus et parfois nécessaire.

De nombreux grands acteurs ont été ou sont de grands timides, mais ils sont arrivés à surpasser leur timidité ou à en faire une force. 

Les acteurs qui reçoivent un César n’ont d’ailleurs pas toujours la parole juste et maitrisée, ils ont souvent du mal à gérer leurs émotions.

Rappelons-nous Jacques Brel qui avant chaque spectacle était bouffé par le trac au point d’en être physiquement très malade.

La peur de s’exprimer en public touche tous les milieux sociaux et tous les niveaux de responsabilité. Heureusement, la majorité d’entre nous arrive à surmonter son trac et ses angoisses, lesquels se dissipent ou disparaissent avec la mise action.

Le respect de quelques principes de base comme le contrôle de sa respiration ou le suivi des conseils plus techniques sur la posture ou le débit de la parole peuvent s’avérer extrêmement utiles. Le théâtre et les arts de la scène en général sont des pratiques réputées pour aider à vaincre cette peur et prendre confiance en soi.

Quand la peur de parler en public  se transforme en phobie sociale

Lorsqu’elle est modérée, l’angoisse de parles en public est pesante, désagréable mais non invalidante.

Mais la marche à franchir peut s’avérer trop haute, la prise de parole est appréhendée dans une grande détresse, elle devient handicapante et inhibante. Ce n’est plus une simple peur, elle prend alors un caractère pathologique.

La peur de parler en public ou glossophobie se manifeste par un ensemble de symptômes physiques et psychiques, la perspective de cette intervention met l’esprit et le corps dans un état de grande tension.

Nous sommes dans le cas d’une phobie sociale, laquelle se caractérise par une peur excessive et durable du rapport à l’autre.

Les symptômes peuvent se manifester par une peur irrationnelle des contacts physiques, du regard des autres, du désir sexuel, de parler en public…..

La peur de parler en public est une phobie qui répond aux mêmes mécanismes que les autres phobies.

A l’instar de toutes les personnes atteintes de phobie, les glossophobiques vont développer des stratégies d’évitement – partielles ou complètes – ou des conduites qui les rassurent.

Si la prise de parole est programmée, l’évitement le plus radical sera de renoncer, de fuir face à une difficulté considérée comme insurmontable.

Tout dépend de la nature et de la fréquence de la prise de parole, ce handicap peut altérer la qualité de vie que de manière ponctuelle. Cependant, nous sommes des êtres sociaux et vivons dans un monde où la communication orale est importante, et à force d’évitements, on finit par limiter son champ relationnel.

Il ne s’agit pas de se transformer en un modèle d’éloquence mais simplement de s’affirmer en ce que nous sommes, de laisser parler notre personnalité. 

Les méfaits de ce véritable handicap peuvent apparaître dès l’école primaire ; une grande timidité peut altérer les chances de réussir et empêcher l’épanouissement personnel. Si la peur de la prise de parole et les stratégies de fuite peuvent enfermer dans un redouble cercle vicieux, vaincre cette peur va en revanche enclencher un cercle vertueux d’estime de soi et de confiance en soi. Pourquoi accumuler autant d’émotions négatives et de frustrations, se dévaloriser, quand il est possible de dépasser ce stress ??

L’Hypnose : une méthode douce et efficace pour se libérer de ses peurs

Les phobiques de la prise de parole développent une anxiété clairement corrélée au regard négatif qu’ils portent sur eux et à leurs performances.

Ils se sentent à nu, disséqués dans leurs moindres gestes ; un rougissement, une hésitation, un bafouillement, tout prend une dimension disproportionnée.

Il y a manifestement un problème de confiance en soi qui se manifeste par des pensées négatives et paralysantes.

On se dévalorise si l’on arrive pas à franchir le pas, on pressent la honte d’être mal jugé et mal considéré par les autres. 

La difficulté de s’exprimer en public est peut-être révélatrice d’un problème sous-jacent, plus profond qui va aussi se manifester dans d’autres domaines de la vie personnelle et sociale. 

Les thérapies comportementales et cognitives semblent particulièrement adaptées. L’hypnose présente l’avantage d’être une méthode avec des résultats rapides.

Le travail sou hypnose va permettre de sonder l’inconscient afin d’identifier l’origine de cette anxiété. 

La cause peut être un événement ancien enfoui dans la mémoire dont on ne garde aucun souvenir. La plupart du temps l’événement peut sembler insignifiant, mais il finit au fil du temps par s’installer durablement et devenir quelque chose que l’on ne peut plus contrôler. Des émotions, des fantasmes, des idées que nous ignorons peuvent déterminer notre vie davantage que notre volonté. 

La confiance en soi est sabordée sans que l’on soit capable d’en comprendre les raisons. L’hypnose va permettre de laisser parler l’inconscient dans lequel ont été refoulés toutes les expériences ou souvenirs.  

Il peut s’agir d’une humiliation subie dans le cadre scolaire lorsque l’estime de soi était en pleine construction. C’est pourquoi, il vaut mieux le prendre en charge le plus tôt possible. Les enfants sont très réceptifs à la dimension de l’imaginaire sur laquelle reposent les séances d’hypnose. L’hypnothérapeute va à l’aide d’histoires, de métaphores, de suggestions amener le patient à se voir autrement dans la prise de parole.

Il va l’aider  à utiliser d’autres automatismes, d’autres ressources pour vivre cette prise de parole comme il souhaite.

L’apprentissage de la gestion du stress sera aussi abordé.

Lui qui transpirait et tremblait à la perspective de cette prise de parole va se voir vivre cette situation avec une grande aisance.    

Il s’entend parler, voit ses interlocuteurs et va même en ressentir une grande satisfaction. Il va vivre des situations où il sera transformé et métamorphosé à travers une projection mentale positive.

La durée du travail en hypnose varie d’un patient à l’autre mais dans une majorité de cas, 2 à 4 séances suffisent pour obtenir des résultats significatifs.

L’hypnose  est une thérapie dite brève. Plus vite le patient pourra se confronter à la réalité, mieux ce sera car un nouvel automatisme va prendre place. Il pourra lui-même constater qu’il est capable de reprendre le contrôle de ses émotions.

Sarah Letot / Hypnose Zen Paris